EMERVEILLEMENT
Divine surprise
Quand la brume et les nuages
Se sont soudain évaporés
Sous le souffle du vent
Pyramide étincelante
Des arbres en souffrance
Qui s’élancent vers l’azur
Lumière bleutée
Qui glisse sur le lac irisé
S’insinue doucement
Entre les branches transies
Fait scintiller
Des étoiles de givre
Au sommet frileux des buissons
Lumière vivante
Qui explore tout l’espace
Se frayant un chemin
De neige et de glace
Ne cédant à l’ombre
Qu’une part infime
Juste le nécessaire à sa survie
Lumière vibrante
Qui redonne aux oiseaux
Le ciel immense
Pour déployer leurs ailes
En quête d’un ailleurs
Là-bas bien plus haut
Au plus près du soleil
Lumière du regard
Flamme qui flamboie
Pour dire le merveilleux
Et la Grâce en toute chose
De l’infiniment grand
A l’infiniment petit
La Grâce d’exister
La Grâce d’être vivant
Pour un temps
Seulement
Annie Descot