Des espoirs
En ce moment ma vie ressemble à une course.
Pas le genre de course où tout défile à toute allure, où les tâches s’empilent les unes sur les autres.
On a le temps de rien !
Et la pile qui monte qui monte, alors qu’on voudrait se reposer…
Pas cette course qui nous prend quand la vie est pleine, trop pleine, qu’elle nous oblige à sauter d’une branche à l’autre, histoire de ne pas se laisser déborder.
Et on court et on grimpe toujours plus haut dans l’arbre. Plus haut plus vite plus haut…
Non pas ce genre de course.
Plutôt une course sur un fil.
Parce que si je m’arrête je tombe. Je tombe dans le vide. Et je ne veux pas.
Ma vie est en équilibre instable, j’avance dans le brouillard et je pose mes pieds au hasard.
Mes pas sont hésitants. Mes appuis sont chancelants.
Sous moi tout est flou, tout est vide, c’est effrayant.
Alors j’avance sans m’arrêter, sans regarder. Et j’accélère parce que j’espère que plus loin… plus loin l’horizon est-il clair ? J’avance, je ne peux pas, je ne veux pas, m’arrêter.
La vitesse affermit ma voie.
Sous moi tout est flou, tout est vide, mais mes pieds sont solides.
Alors je respire, je plonge dans la brume, je vais me battre.
cilou
