AUX FRONTIÈRES DU RÉEL
Propulsée au-delà du réel
Mes paupières se ferment sur le monde
Et flottant entre terre et ciel
Un sentiment de plénitude m’inonde.
Soudain, ton parfum m’enivre avec subtilité
Tous mes repères disparaissent dans le néant
Je franchis d’un pas délicat le seuil de l’éternité
Et entre dans l’intemporalité du moment.
Petit interlude d’une vie trépidante,
J’explore cet univers de tous mes sens
A l’affût d’une trouvaille surprenante
Je cherche un indice de ta présence.
Soudain, une aura se dessine dans l’obscurité
Le reflet de ton visage apparaît
Comme dans mon souvenir, trait pour trait
Illuminé de joie, tu souris à l’immortalité.
Un air de valse nous invite sans attendre
Dans un tourbillon de douceur et de légèreté
Mais le glas de l’éphémère se fait entendre
Et je passe à nouveau la frontière de la réalité.
Marie-France OCHSENBEIN