TOI, MON DESIR
Attiré par les dunes ombrées de ton corps
Bravant les risques annoncés d’une petite mort,
Je décidais enfin un matin de les parcourir
Ignorant les appels répétés des dangers et du pire.
Du bout de mes doigts tremblants
J’effleure hésitant tes contours brûlants
Et comme l’enfant avide de curiosité,
J’avance à tâtons poussé par ce désir insensé.
Mille fois, je me suis égaré au détour d’une dune
Passant de lumière à l’ombre, du soleil à la lune,
Pris à mon propre piège, j’ai dû souvent affronter les mirages
Croyant voir le bout du désert pour arriver sur tes rivages.
Mais, l’égarement ne dura qu’un court instant
Et le désir plus fort balaya les doutes du moment
Pour me faire rebondir, aller de l’avant
Et repartir à ta conquête tel un preux chevalier servant.
Marie-France OCHSENBEIN