La pandémie de 2020 : ma version pour l’Histoire ? – 22

La pandémie de 2020 : ma version pour l’Histoire ?

Un virus sur notre pays a déboulé.
Venu de Chine ! C’est avéré !
« Une grippette » l’OMS a certifié.
En quelques jours, c’est terminé.

Mais la bête immonde s’est dispersée
Sur tous les continents référencés,
Tuant les gens par milliers.
Seule, l’Afrique est épargnée.

De masques aussitôt, nous devons nous affubler.
Mais les usines ont été délocalisées,
Les hôpitaux démantelés,
Les médicaments par nos assassins fabriqués.

L’urgence sanitaire est déclarée.
Nous voilà tous claquemurés
Pendant qu’on libère les prisonniers
Et que les Français s’avèrent disciplinés.

Un laissez-passer nous devons signer
Pour nous autoriser à circuler.
Sauf les voyous des cîtés
Qui, par les règles ne sont pas concernés.

Autour de chez nous nous pouvons déambuler,
Mais nos voisins ne pas embrasser.
Une distance nous devons respecter,
Un mètre-étalon dans la poche garder.

Les citoyens pleins de bonne volonté
Rivalisent d’ingéniosité.
Des travailleurs souvent discréminés
Vident nos poubelles quel que soit le danger.

Les anciens qui ont besoin d’être cajolés
Sont privés de leurs familiers,
Ce qui ajoute à leur fragilité,
Même si les soignants sont dévoués.

Tout le pays s’est figé.
Les écoles cessent d’enseigner,
Les magasins, les marchés ont rideaux baissés,
Mais Amazon peut continuer.

Indifférents, les légumes ont poussé.
Des bras sont nécessaires pour les récolter.
Des volontaires sont appelés
Mais incompétents, ils sont remerciés.

La main d’oeuvre étrangère est sollicitée
Pour les travaux auxquels elle est encore habituée.
Les Français, par leur confort émoussés
N’ont plus la force, pour leur pittance, de se baisser.

Castaner a muselé la Chrétienté,
Pourtant le socle de notre société.
Et le muezzin a résonné
Sans que le gouvernement en soit offusqué.

Nos politiques déconnectés et par les laboratoires dirigés
Ne savent plus à quel saint se vouer.
Les messages de peur envahissent les écrans télé
Comment ne pas être tétanisés ?

Alors, dans ma tanière je me suis réfugiée
Sous prétexte de ne pas contaminer,
Et loin des désastreuses réalités
J’ai pu oublier, rédiger, pleurer, penser, me préserver.

Avec mes amis, je suis restée connectée.
De mes mains, j’ai voulu aider
Mais j’étais si bien confinée
Sans les bruits dont nous sommes submergés.

Les artistes de l’Atelier
Nous invitent, ensemble, à résister.
Peur, colère, tristesse, beauté,
Chacune par les mots s’est exprimée.

Le cauchemar est terminé.
De soleil nous pouvons nous saoûler,
Nos petits-enfants embrasser, papouiller, caliner,
Dans l’avenir nous projeter.

Mais n’allons pas nous leurrer,
La bataille ne fait que commencer.
Les stocks sont reconstitués
Mais contre la mondialisation nous devons nous acharner.

De ces politiques, il faut nous débarrasser,
De la Commission européenne nous démarquer.
Nos agriculteurs sont en train de crever
Pendant qu’un deal avec le Mexique est signé.

Notre pays est en grave danger
Tout cela doit cesser.
Notre souveraineté il nous faut retrouver
Sans de nouveau le pays bloquer.

Josette Chatel
Mai 2020