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Wilfried N’sondé, La Reine aux yeux de lune, Robert Laffont, 20€

Proposé par Jean-Louis
« J’ai été très interressé par cette tentative de fusion des valeurs originelles et des valeurs découvertes dans une belle tentative (utopique) de cité fraternelle »

Kongo, 1685. Le royaume, sous occupation portugaise, n’est qu’une terre de désolation. Une fillette aux yeux de lune voit le jour dans les eaux de la rivière Mpozo. Sa soeur jumelle ne survit pas. L’enfant miraculée est nommée Kimpa Vita, qui signifie la jumelle née de la guerre .
En grandissant, Kimpa traverse des épreuves, et bientôt ses discours de résistance magnétisent. Pour ses fidèles, elle incarne l’espoir d’un avenir meilleur, telle une sainte africaine liée aux esprits. Ses détracteurs, eux, la réduisent au rang de sorcière. Kimpa Vita, aussi adulée que haïe, parviendra-t-elle à ranimer un peuple déchiré par les conflits ?
Inspiré d’un personnage réel, La Reine aux yeux de lune conte avec émotion le destin d’une femme sacrifiée

 


Antoine Wauters, Mahmoud ou la montée des eaux, Folio 7,5€

Proposé par Eliane
« je croyais que je n’aimais pas la poésie, mais finalement ça dépend peut-être de laquelle »

Il s’efforçait de rire. Et eux aussi riaient, ne se doutant pas un seul instant du gouffre que cache parfois le rire d’un père.» Syrie. Un vieil homme rame à bord d’une barque, seul au milieu d’une immense étendue d’eau. En dessous de lui, sa maison d’enfance, engloutie par le lac artificiel el-Assad en 1973. Fermant les yeux sur la guerre qui gronde, muni d’un masque et d’un tuba, il plonge – et c’est sa vie entière qu’il revoit, ses enfants au temps où ils n’étaient pas encore partis se battre, Sarah, sa femme folle amoureuse de poésie, la prison, son premier amour, sa soif de liberté

 


Pauline Peyrade, L’Âge de détruire, Minuit, 16€

Proposé par Marie
« Un texte très émouvant, très touchant et très dur sur une mère toxique »

Elsa a sept ans lorsque sa mère devient pour la première fois propriétaire. Dans le nouvel appartement, il y a une moquette vert menthe à poils ras, une chambre bleue avec des lits superposés, un frigidaire jaune, un palmier dans le crépuscule sur un mur de la salle de bains. La nuit, la mère ne dort pas. Elle fume. Blottie sous sa couette, l’enfant regarde les cloques qui boursoufflent le plafond.
L’Âge de détruire est l’histoire d’une violence qui passe de mère en fille. Un cycle infernal, dont il faudrait s’échapper ; et pour cela avancer jusqu’à atteindre, peut-être, l’âge de détruire.

 


Claire Berest, L’épaisseur d’un cheveux, Albin Michel

Proposé par Maryse
« Un texte happant, par l’autrice de Rien n’est noir. On veut savoir pourquoi cet homme plein de manie sombre dans la violence »

Il était alors impossible d’imaginer que trois jours plus tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, Etienne tuerait sa femme. » Etienne est correcteur dans l’édition. Avec sa femme Vive, délicieusement fantasque, ils forment depuis dix ans un couple solide et amoureux. Parisiens éclairés qui vont de vernissage en concert classique, ils sont l’un pour l’autre ce que chacun cherchait depuis longtemps. Mais quelque chose va faire dérailler cette parfaite partition. Ce sera aussi infime que l’épaisseur d’un cheveu, aussi violent qu’un cyclone qui ravage tout sur son passage. Implacable trajectoire tragique, L’Épaisseur d’un cheveu ausculte notre part d’ombre. Claire Berest met en place un compte-à-rebours avec l’extrême précision qu’on lui connaît pour se livrer à la fascinante autopsie d’un homme en route vers la folie

 


Yasmina Khadra, Les vertueux, Pocket, 9,50e

Proposé par Christiane

« Je suis malvoyante donc j’écoute les livres et j’ai trouvé celui-ci trop dur à écouter le soir dans son lit »

Partir à la guerre à la place d’un autre, revenir en héros et se découvrir proscrit…
Des choses incroyables vous tombent dessus, détournent le cours de votre existence et le bouleversent de fond en comble.
Algérie, 1914. Pour le jeune berger Yacine, qui n’a jamais quitté son douar, ces choses incroyables vont l’emporter comme une crue à travers mille imprévus, lui feront connaître le monde moderne, celui des machines et des machinations, des tirailleurs loyaux et des trahisons, de la guerre des tranchées, des promesses piégées, et de l’amour simple et beau pour survivre dans l’adversité.

 


Christophe André, Consolations, L’iconoclaste, 21,90€

Proposé par Christiane
« un livre très touchant et très utile sur l’attitude à avoir avec les gens en deuil »

Chagrins, déceptions, frustrations, maladies, deuils, ou simple spleen, notre vie est émaillée d’adversités petites ou grandes auxquelles il faut faire face. Parfois, rien ne peut agir sur cette réalité hostile. C’est alors qu’intervient la consolation. Ou plutôt LES consolations, pour nous relever, chaque fois que nous avons trébuché. Et quand nous ne sommes pas nousmêmes confrontés à l’adversité, c’est souvent le tour de l’un de nos proches qui nous transforme en consolant.
À quoi sert la consolation ? À continuer, à retrouver le goût de la vie, à ne pas se résigner. Nous ne pourrions pas vivre sans cette multitude de consolations, au cours de notre existence. C’est pour cela que, dès la naissance, les humains sont dotés, par leur empathie et leur altruisme, de ces capacités de consolation.

 


Jean-François Beauchemin, Le Roitelet, Québec Amérique, 16€

Proposé par Odette
« Un livre qui se passe presque exclusivement au jardin, un livre qui demande à quoi sert l’âme et se demande s’il est possible de décrire notre peine. Un récit magnifique »

Un homme vit paisiblement à la campagne avec sa femme Livia, son chien Pablo et le chat Lennon. Pour cet écrivain parvenu à l’aube de la vieillesse, l’essentiel n’est plus tant dans ses actions que dans sa façon d’habiter le Monde, et plus précisément dans la nécessité de l’amour. À intervalles réguliers, il reçoit la visite de son frère malheureux, éprouvé par la schizophrénie. Ici se révèlent, avec une indicible pudeur, les moments forts d’une relation fraternelle marquée par la peine, la solitude et l’inquiétude, mais sans cesse raffermie par la tendresse, la sollicitude. « À ce moment je me suis dit pour la première fois qu’il ressemblait, avec ses cheveux courts aux vifs reflets mordorés, à ce petit oiseau délicat, le roitelet, dont le dessus de la tête est éclaboussé d’une tache jaune. Oui, c’est ça : mon frère devenait peu à peu un roitelet, un oiseau fragile dont l’or et la lumière de l’esprit s’échappaient par le haut de la tête. Je me souvenais aussi que le mot roitelet désignait un roi au pouvoir très faible, voire nul, régnant sur un pays sans prestige, un pays de songes et de chimères, pourrait-on dire.


Laurent Binet, Perspective(s), Grasset, 21,50€

Proposé par Denise
« C’est un polar historique épistolaire, qui me fait dire que j’aimerais écrire comme ça, mais surtout que de bassesses et de que de crimes ! »

Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l’enquête. Pour l’assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome.
La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L’Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu’à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine.
Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect.


Ersin Karabulut, Journal inquiet d’Istanbul, Dargaud, 23,50€

Proposé par Gisèle
« C’est l’histoire d’un journaliste de presse satirique ; j’ai adoré le dessin et le fond historique »

L’histoire vraie d’Ersin Karabulut, célèbre artiste de bande dessinée turc ; son parcours des banlieues déshéritées d’Istanbul aux sommets de l’édition et de la presse satirique ; comment il vécut, parfois en première ligne, les bouleversements et l’agitation politique de son pays, une Turquie transitant lentement d’une démocratie à un régime autoritaire.
En même temps qu’il raconte son parcours d’artiste et de citoyen lambda, Ersin Karabulut dresse le portrait d’un pays tiraillé par des antagonismes politiques et sociétaux profonds, dont l’histoire récente est faite de coup d’états, d’espoir, de désillusion et de drames.

 


Amélie Nothomb, Psychopompe, Albin Michel, 18,90€

Proposé par Danièle
« Je lis toujours deux fois, d’abord pour savoir la fin et ensuite parce que j’aime son écriture, et ses images »

Ecrire, c’est voler. Amélie Nothomb célèbre ici les altitudes qui permettent non seulement de mieux percevoir le monde, mais de lire autrement

 

 


Violaine Bérot, C’est beau là-bas, Buchet Chastel, 14,50€

Proposé par Françoise
« Un texte très intéressant, très fin, très simple, drôle et avec une écriture déconcertante »

Un homme se retrouve enfermé dans un hangar avec d’autres hommes, il ne comprend rien à ce qui lui arrive. Avant, pourtant, tout était clair. Il enseignait à la fac, était un prof respecté, aimé de ses étudiants. Avant, la vie se déroulait dans son pays comme elle se déroule depuis des années.
Comment peut-on du jour au lendemain se retrouver emprisonné on ne sait où, sans aucune explication ?

 

 


Alessandro Barrico, Novecento : pianiste , folio, 5,5€

Proposé par Françoise
« Un souvenir, une histoire fabuleuse, un texte hors du monde »

Né lors d’une traversée, Novecento, à trente ans, n’a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l’Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt huit touches noires et blanches d’un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n’appartient qu’à lui : la musique de l’Océan dont l’écho se répand dans tous les ports.
Sous la forme d’un monologue poétique, Baricco allie l’enchantement de la fable aux métaphores vertigineuses.

 


Florent Oiseau, Tout ce qui manque, Allary, 18,90€

Proposé par Marie-Paule
« J’aurais pu vous parler de Jésus, j’aurais pu continuer à vous donner le babaud, mais je préfère vous parler d’un livre qui ne donnera pas un sens à votre vie mais qui vous fera passer un bon moment »

Roman de la rupture amoureuse, cahier du pays natal, T out ce qui manque fait le point sur tout ce qui compte. À la manière d’un John Fante d’Intercités, Florent Oiseau ajoute à sa plume une pointe de mélancolie dont le sarcasme flegmatique émeut autant qu’il réjouit.
Le projet m’apparaissait évident, j’utiliserais le village pour tisser un décor, raconter une histoire en apparence inoffensive mais avec, cette fois, un but bien précis : dire entre les lignes tout ce que j’avais cru malin de taire. Ana, tu n’es pas juste une infirmière ; Ana, tu n’es pas une colocataire ; Ana, tu n’es pas une habitude, t’aimer est ma première certitude, l’avoir mal fait est la deuxième, vouloir écrire un livre pour inverser le cours de notre histoire est la dernière


Angélique Villeneuve, Les Ciels furieux, Le Passage, 19€

Proposé par Eliesse
« S’il ne devait rester qu’un livre de la rentrée littéraire, ce serait celui-ci »

Henni a huit ans et vit avec sa famille dans un village ordinaire. Zelda, sa soeur aînée, est son modèle en tout. Un soir, à la fin de l’hiver, des hommes en furie pénètrent dans leur maison, comme dans tant de maisons ils sont entrés et entreront encore pour piller, pour punir et pour tuer. Dans l’affolement, une partie de la fratrie parvient à s’enfuir.
Les Ciels furieux raconte vingt-quatre heures de la vie d’Henni après cette intrusion. Et c’est comme si on marchait derrière elle, dans le froid, effaré mais renversé aussi par le monde que, pour survivre, elle recompose en pensée. Ce chemin semé de batailles, d’éblouissements et de crocs transcende à la fois l’incompréhensible nuit des violences et le feu de l’enfance.

 


Patricia Melo, Celles qu’on tue, Buchet Chastel, 22,50€

Proposé par Jean-Louis
« Une histoire des féminicides au Brésil, avec de merveilleux passages de mythologie indigiène »

Brésil, État de l’Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d’une jeune indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre, les injustices et les tragédies vécues au quotidien par les populations locales.
S’initiant aux rituels ancestraux des peuples indigènes d’Amazonie et notamment à la prise de l’ayahuasca, un puissant hallucinogène, la jeune femme s’engage dans une quête de justice, pour les femmes qui l’entourent et pour elle-même.

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