L’éphémère
Dans la brume, cette luciole
Bien loin devant qui batifole
De ses ailes insolentes
Fend les vapeurs environnantes
De haut en bas, de droite à gauche,
Tout en spirale et en débauche,
Le corps gracile, la tête haute,
Giflant la vie comme une faute.
Mais, le voici ! L’amant arrive !
Tout chatoyant de couleurs vives,
Mener la danse, la toute première,
Depuis trois ans, je suis sous terre.
Déposer le fruit dans l’eau,
Délicatement, près d’un roseau,
Et puis tomber comme un soupir,
Dans la mare et s’évanouir.