Éphémère comme…
les larmes de ma petite fille, soulagées à l’écoute de ma voix aimante
la joie d’avoir trouvé l’emplacement d’une pièce de puzzle
la fraîcheur d’un sorbet avalé en pleine canicule
la satisfaction d’un cours bien enlevé, brisée par la question stupide du cancre
le bien-être du massage par les mains expertes de l’esthéticienne
l’arc en ciel irisé après l’orage
la voix de l’écho qui résonne et se perd
le givre qui fond sur la vitre
la pensée qui vient à mon esprit et s’en va aussitôt
les akènes disséminés par le souffle léger de l’enfant
les traces de pas effacées par la mer
l’éclair qui zèbre le ciel et l’embrase
le sourire échangé avec un passant
ce rêve désagrégé au réveil
la magie de l’étoile filante
la fragrance fleurie dans le sillage d’une inconnue
cette touche fugace que le pêcheur guette
ce soleil rubicond qui fond à l’horizon.
ce cirrus homogenitus* qui empreint le ciel, s’y confond, s’y fond
le cri de l’enfant expulsé par sa mère
la larme discrète de la mère, au premier «maman»
les feux follets en balade dans le cimetière
la féerie des «dames» lucioles brillant amoureusement
Et pour finir la belle phrase d’une de mes amies d’écriture :
Il ne restera que l’éphémère plaisir d’avoir lu ces belles phrases
* Cirrus homogenitus : trainée d’un avion dans le ciel.
Texte écrit à 4 mains –
Thérèse PERRIN (5 premières phrases) et Monique VEROT ( l’EnCrieR)