L’enfant a traversé le couloir jusqu’au bout,
De nuit. Aucun fantôme, aucun loup sanguinaire
ne l’ont assiégé : il tremble un peu, c’est tout.
Ses jambes sont en plomb, il subit un calvaire.
Le sommet du grand col est proche et très lointain.
Le coureur endure la douleur qu’il sait taire.
Le migrant sur la mer a froid, soif et puis faim.
Deux frères affaiblis ont déjà rendu l’âme.
Comme un tigre, il rugit pour forcer le destin.
Le crabe lui vrille le corps comme une lame.
Il faudra cependant, au tout dernier moment
Sourire infiniment pour apaiser le drame.
Dressés contre un siècle, d’avenir peu clément,
Des humbles bataillent, journée après journée
Pour que l’humain gagne sur le tyran-argent.
Le résistant se rue à travers la croisée.
Il ne veut pas trahir l’ensemble du réseau
En parlant sous les coups : gloire lui soit donnée !
Qu’ils soient petits ou grands, portant haut leur drapeau
Les si fiers Courages sont la seule noblesse.
Intelligents de plus, ils sont riche cadeau,
Diamant généreux, vainqueur de la Détresse.
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