Le nouveau texte d’Amandine Dhée pose ici de manière simple et décomplexée la question du désir féminin. En évoquant les relations affectives et/ou sexuelles de son enfance, de son adolescence, de la mère qu’elle est devenue et de la  femme vieillissante à venir, elle pose la question de la place de la féminité dans notre société. Dans ce monde qui ne laisse que peu de liberté au désir, où tout est codifié, contrôlé, maîtrisé, où le quotidien l’emporte sur la liberté, cette femme évoque ses pulsions brutes, sans combat direct ni révolution. Cette vision intime et personnelle est un bijou de justesse, qui résonnera dans plus d’une oreille, quels que soient son sexe et son histoire.

Extrait : « J’ai cessé de confondre mon désir avec celui des autres. Ce n’est pas toujours facile. J’ai tellement eu l’habitude de faire plaisir, de ne pas décevoir les attentes, de considérer ce qui serait moral… Il m’arrive encore de me noyer. J’ai besoin de m’arrêter quelques secondes et de me poser la question : qu’est-ce que tu veux, toi ? Je laisse alors retomber ce qui trouble mon eau et j’extirpe mon désir à mains nues. Je le défends. »

À mains nues, Amandine Dhée, éditions La Contre-allée, 16 euros – à réserver ici

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