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Pour la plupart des gens, le confinement a commencé depuis quelques semaines. Pour ma part, cela fait quatorze ans qu’il a débuté. Une fibromyalgie a fauché ma vie professionnelle.

Depuis mon corps est devenu une prison, dont les douleurs en sont les barreaux. Quant à ma maison, elle s’est transformée en cage d’orée, de laquelle je regarde passer ma vie.

Il m’a fallu du temps, pour apprendre à gérer les diverses douleurs et la fatigue, qui les accompagnent. Cela a été long, pour accepter la maladie et que je réalise qu’elle ne me définit pas en tant que personne. Car oui, je l’affirme haut et fort ! Je ne suis pas pas fibromyalgique, mais je suis atteinte d’une fibromyalgie ! Parfois, il est important de jouer sur les mots!

Après avoir été, pendant douze ans, une fille, une femme ou une maman malade et fragile. J’ai eu besoin de sortir d’une certaine torpeur, d’être de retour juste Moi ! Échapper à cette vie sociale, proche de l’ermite, restreinte à la famille et à quelques amis. J’ai donc commencé, étant une coopératrice de L’Hirondaine, à m’investir au sein de la librairie, une demi-journée par semaine. A m’octroyer des pauses en semi-liberté. Comme les personnes condamnées, que l’on autorise à travailler à l’extérieur et qui retrouve leur cellule, une fois leur activité terminée.

Tout cela, pour exprimer aux gens, en bonne santé, qui vivent mal cette situation de confinement. Que pour une majorité, ce n’est juste qu’une parenthèse dans leur vie. Quelques mois nécessaires, pour le bien de tous. Cela pourrait être pire, ils pourraient être malades !

KthLi (le 31/03/2020)

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