Une pierre roulait sur le chemin
le premier passant la reposait à sa place sur le mur de mousse.
Aujourd’hui nous attendons la journée citoyenne pour nous baisser.
Dans la maison d’à côté où la misère s’était installée,
nous portions le pull trop petit de notre fils, la courgette de trop du jardin.
Aujourd’hui nous attendons la journée de la solidarité pour donner.
Si dans un foyer l’argent venait à manquer,
chaque voisin donnait ce qu’il pouvait.
Aujourd’hui nous attendons la journée spéciale à la télévision pour partager.
La tristesse avait envahi le coeur d’un autre ;
il était invité, entouré, accompagné.
Aujourd’hui des calmants lui sont prescrits, on l’enferme un moment.
Lorsque la nostalgie nous prenait, on allait s’appuyer au tronc du gros chêne.
Aujourd’hui toujours là, son ombre nous attend ; allons-y.
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