DES VOLCANS SILENCIEUX D’AUVERGNE
À CELUI FLAMBOYANT DE L’ETNA EN SICILE
Niché en plein cœur d’un splendide écrin de verdure
Ce patrimoine auvergnat aussi paisible que fascinant
Se pare, depuis des millénaires, d’un océan de verdure
Que surplombent, majestueux quatre-vingts volcans.
Véritable joyau aux formes montagneuses et pures
Ils retiennent, à foison dans le Ciel, l’enchantement
De myriades de rapaces de puissantes envergures,
Livrant en plein ciel, un festival de cris stridents.
Seul bruit déterminant, au fil du temps, qui perdure
Le reste n’est que silence, silence épais, éperdument.
Loin de ce parc régional sans aucune note tonitruante,
Le cousin sicilien, lui, impressionne en éruptions explosives
Sensationnels feux d’artifice, bombes de lave fascinante
Dévalent des versants arides, d’une allure agressive
Laissant ses empreintes profondes de traces brûlantes.
L’Etna, que ses proches citadins siciliens enjolivent
Du surnom précieux de « Mamma » fidèle et ardente
Ne cesse de les provoquer, certaines années vindicatives
De flots charriant des fontaines de cendres effarantes.
Eux n’en ont cure, leur Mamma, reste unique et exclusive.
Aujourd’hui encore, l’île de mes ancêtres, colorée et fervente
Se laisse fièrement dominer de son dôme aux forces vives,
Sans craindre vraiment l’activité de ses explosions insolentes
Répandant à force volupté sur ses pentes lunaires intensives
Un magma d’or rouge sur lequel fleurira l’étendue luxuriante
Plus bas dans la vallée, de champs géants d’agrumes et d’olives
Seule compte à leurs yeux cette richesse inestimable dominante
Les Siciliens de Catane médusés vénèrent ce volcan qui les captive
Aujourd’hui encore l’île de mes ancêtres me fascine et m’enchante
Ses musiques, son folklore, l’Etna, un fabuleux patrimoine qui enivre.
Babette et Julien LUYA
« Printemps des poètes », le 14.03.2025