Retrouvez vos coups de coeur de la dernière piaillée avant les vacances d’été !
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La vie fragile
de Louise Pommeret / dessin de Virginie Billaudeau
Un roman plein de poésie à l’écriture magnifique. Ce n’est pas un coup de coeur, c’est un coup au coeur ! Marie-Paule
Résumé
C’est une maison à la veille de sa démolition. Demain les hommes de la route viendront et effaceront le lieu.
Une femme passe la nuit en ce lieu déserté, ce sont les dernières heures de ceux qui l’habitent encore et ne peuvent le fuir. Les voix humaines se sont depuis longtemps tues, l’heure est venue d’en entendre d’autres. Des voix qui ont fait le lieu, qui ont vu la ferme sortir de terre, la vie s’y déployer. La femme vient recueillir l’histoire d’un siècle : en 1910 il y a eu les Marsand, trois générations de fermiers. Puis l’homme qui s’est installé quand la lignée des paysans s’est éteinte. Enfin elle, l’échouée, venue trouver refuge il y a quelques années.
Vivre tout bas
de Jeanne Benameur
Une écriture pleine de poésie, un magnifique roman sur le deuil et la reconstruction. Marie G.
Résumé
Entre vagues et falaises, comme née du paysage, une femme apparaît au bord de la mer, portée par un chagrin plus grand qu’elle. Le livre raconte sa prise d’élan vers une autre version d’elle-même, une évasion : Marie, mère et sainte, s’affranchit ici doucement mais sûrement de l’iconographie qui la fige. Et de la liturgie qui lui coupe la parole. Elle se découvre aussi, à la rencontre des autres, de ceux – proches ou lointains, présents ou futurs – qui ne laisseront pas de traces ailleurs que dans la mémoire des vivants.
Le roman comme un affût.
Le reich de la lune
de Johanna Sinisalo
Un roman dystopique avec différents niveaux de lecture… nous sommes en 2047, les nazis se sont réfugiés sur la face cachée de la lune à la fin de la guerre… Jean-Louis
Résumé
Nous sommes en 2047. Une guerre nucléaire entre les grandes puissances a rendu la Terre inhabitable et les rares survivants – en grande partie des nazis désabusés – vivent dans l’espace. Tout a commencé à la fin de la Seconde Guerre mondiale quand quelques nazis de haut rang ont réussi à fuir au bord de fusées pour rejoindre une base souterraine sur la Lune. Depuis, ils ont préparé leur revanche. Mais quand ils se lancent enfin dans la reconquête de la Terre, la révolution numérique est passée par là et le monde qui les attend n’a plus rien à voir avec celui qu’ils ont connu… Reprenant et développant l’idée originale qui a guidé le scénario du film « Iron Sky », Johanna Sinisalo signe une uchronie délicieusement barrée, joyeusement rocambolesque et délibérément grinçante.
Journal d’un animal marin
de René Depestre
Un recueil de poésie haitien, hommage à Toussaint Louverture, Aimé Césaire… Depestre n’utilise pas la négritude mais il parle des opprimés : ne pas poser la bombre soi-même, c’est ça résister ! Cécile M.
Résumé
«Ce qui me paraît appartenir à René Depestre le plus précieusement, c’est ce bonheur quasi constant et presque infaillible, avec lequel il opère l’intégration de l’événement le plus actuel, le plus immédiat, dans le monde poétique le plus authentique ; cette faculté de brasser l’aventure humaine, de la dire à pleine, claire et abondante voix ; cette facilité à la faire ruisseler en images et fuser en chant… René Depesre m’apparaît comme un Gouverneur de la rosée. Il est le poète de la fraîcheur, de la sève qui monte, de la vie qui s’épanouit, du fleuve de l’espoir qui irrigue le terreau du présent et le travail des hommes.» Aimé Césaire.
Je suis la sterne et le renard
d’Alain Mascaro
Une grande saga islandaise traversée par des paysages somptueux et des landes ancestrales, tissée de légendes et d’imaginaire. Claire
Résumé
«Ma soeur, il est temps d’écouter Aam la brodeuse. Puisse cette histoire dénouer ce qui t’étouffe et t’ouvrir à l’immensité des landes.» Ainsi commence la saga du clan de l’Ormr. Barbra, Aana, Álfheidr et les autres forment une lignée de femmes sans père ni mari. À la fois brodeuses d’histoires, guérisseuses, sages-femmes, chamanes, gardiennes des Hautes Terres et des forêts, elles sont en butte à la violence que les hommes exercent sur elles aussi bien que sur la nature. Aam raconte leurs destins, qui débutent quand l’esclave Barbra, quelque temps après avoir assisté à la naissance d’un volcan, est accusée d’avoir réveillé l’Ormr, le dragon de feu, et d’attendre son enfant. Mais qui est cette soeur à laquelle Aam adresse son récit depuis le réduit obscur d’une maison de tourbe ? Et ce qu’elle transmet n’est-il pas de tous les temps et de tous les lieux, tant il est vrai que les hommes ont crû et multiplié, asservissant les femmes et la Terre ? Grande saga islandaise traversée par des paysages somptueux et des landes ancestrales, ce roman, tissé de légendes et d’imaginaire, déploie une fable aux résonances contemporaines.
Lundi, ils nous aimeront
de Najat El Hachmi
Un roman autobiographique dans lequel la narratrice adresse une lettre à une amie disparue. Marie-Paule
Résumé
Dans la banlieue de Barcelone, à la fin des années 1990, une adolescente d’origine marocaine issue d’une famille conservatrice rencontre une jeune fille qui s’est affranchie aussi bien des règles pesant sur leur communauté que des conventions sociales.
L’enthousiasme, l’énergie et la détermination avec lesquels sa nouvelle amie surmonte les obstacles l’encouragent à lui emboîter le pas. Ensemble, elles vont conquérir de nouveaux espaces, impensables pour leurs mères.
Hommage aux femmes courageuses, qui aspirent à être les sujets de leur propre vie, ce roman énonce l’impérieux souhait de trouver l’amour et la liberté dans un environnement fait d’assignations permanentes. C’est aussi le récit poignant d’une émancipation par l’écriture.
La constance de la louve
de Cécile Baudin
Un polar surprise jusqu’à la dernière page avec de belles descriptions de la nature. Jean-Louis
Résumé
Lozère, 1835. En Gévaudan, les puissants ont trouvé leurs prédateurs, d’autant plus redoutables qu’ils n’ont rien à perdre… Une enquête ténébreuse au coeur de la légende de la Bête, une vengeance implacable, celle des femmes et des mères face à l’iniquité.
Par l’autrice de Marque de Fabrique , lauréat du prix du roman noir historique.
Hiver 1835. Un étudiant en médecine est retrouvé mort, comme endormi, au pied de l’asile d’aliénés qui l’accueillait en formation. Tout indique qu’il s’est perdu dans la tempête de neige qui faisait rage la nuit précédente. Pourtant, le Juge de paix de Saint Alban, par ailleurs lieutenant de louveterie, s’interroge sur l’étrange décès. Aidé par une infirmière de l’asile, il met au jour une série d’incohérences, et d’indices troublants. La piste encore fraîche le mène jusqu’au canton voisin où il déterre d’autres mystères, plus anciens et plus obscurs, qui impliqueraient des notables. Un schéma récurrent semble se profiler derrière des drames attribués, peut-être un peu trop vite, aux fatalités de l’époque…
En ce début de XIXe, dans une ruralité où les innovations scientifiques et technologiques se font attendre, l’ombre de la Bête du Gévaudan plane toujours sur les monts de la Margeride mais elle cache une vengeance longuement ourdie par celles que les puissants ont privé de leurs fils. Les mères telles de véritables louves oeuvrent sans pitié pour châtier ceux qui se partagent encore les privilèges.
Uvaspina
de Monica Acito
Une chronique familiale napolitaine entre amour et haine. Cécile
Résumé
« Tous les mercredis soir, Minuccia et Uvaspina attendaient la mort de leur mère. »
Ainsi s’ouvre cette fascinante chronique familiale emmenée par la mère, Graziella dite la Dépareillée. Fantasque et mélodramatique, elle a rencontré son mari, le notaire Pasquale Riccio, à un enterrement pour lequel elle avait été engagée comme pleureuse. Issue des quartiers populaires, la Dépareillée a quitté les venelles sales et cacophoniques pour les bords de mer cossus, mais reste possédée par une profonde tristesse. Tous les mercredis soir, quand Pasquale quitte l’appartement, elle feint sa propre mort devant les yeux ébahis de ses enfants. Uvaspina tient son surnom d’une baie que l’on presse et dont le jus sert à guérir les maux d’autrui. Il est habitué, depuis toujours, à supporter les moqueries de ses camarades, la honte de son père et la férocité de sa soeur, Minuccia. Habitée par une sombre force, elle est prise de colères terribles qui la transforment en une toupie ravageuse détruisant tout sur son passage. Le dernier protagoniste n’est autre que Naples, cette ville aux entrailles bouillonnantes, avec ses quartiers tendus vers le ciel, ses tentacules immergés dans la mer. C’est précisément entre ville et mer qu’Uvaspina rencontre Antonio, le pêcheur aux yeux vairons, qui lui racontera mille et une histoires. Mais cette idylle ne saurait durer. À l’image du Vésuve surplombant la ville, le drame ne demande qu’à être réveillé.
Monica Acito nous livre un premier roman d’une rare intensité, une histoire magique empreinte d’amour et de folklore.
Peau-de-sang
de Audrée Wilhelmy
Un lieu où on plume les oies, c’est aussi un bordel où les femmes se font plumer. C’est étrange et dérangeant. Cécile
Résumé
Peau-de-Sang est le cinquième roman d’Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d’une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d’une force rare, incantatoire, à la croisée de la liberté de Goliarda Sapienza et de la poésie de Bérengère Cournut.
Isolée dans le froid et la solitude des forêts, la ville de Kangoq est figée dans le temps. Ici, on vit de peu, du labeur des ouvrières dans les filatures et des hommes dans les champs. Mais une femme différente donne un secret équilibre à ce monde. Dans sa boutique, selon les heures, elle déplume de grandes oies des neiges, initie discrètement de jeunes filles aux élans de leur corps, ou accueille les hommes qui cherchent, dans sa chair, un impossible repos.
Peau-de-Sang est le cinquième roman d’Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d’une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d’une force rare, incantatoire, à la croisée de la liberté de Goliarda Sapienza et de la poésie de Bérengère Cournut.