« […] cela valait sans doute la peine d’en parler pour la simple raison que cela c’était produit. »

En 2004, Maggie Nelson travaille à un recueil de poésie inspiré par sa tante Jane, un personnage familial mystérieux, puisqu’elle ne l’a pas connue, mais morte tragiquement, assassinée en 1969. Maggie Nelson se sent proche de Jane, elle a retrouvé ses journaux dans lesquels elle se retrouve parfois, et son grand-père l’appelle souvent « Jane » par mégarde.
Mais tout bascule lorsqu’elle reçoit un coup de téléphone qui lui annonce que l’enquête a été relancée suite à de nouvelles données ADN et qu’un procès sera tenu.

Loin du voyeurisme des témoignages glauques et (malheureusement) florissants, ce texte est avant tout un questionnement autour de nos fantômes personnels et familiaux. Maggie Nelson a une langue pudique, mais forte, et son talent de poétesse se traduit dans ce texte où la langue parvient peut-être à transformer les angoisses en verbe.

Une partie rouge, Maggie Nelson, traduit par Julia Deck,  éditions du sous-sol, 20 €, (pour le réserver gratuitement à L’Hirondaine, c’est par ici)

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